Miracles de Jésus et
l'opposition
53. Les miracles de Jésus :
54. Les trois résurrections par Jésus 56. Les Samaritains :
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- Luc 18 v 27 Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu :
1. Miracles sur les éléments naturels :
Psaume 89 v 1o Tu domptes l'orgueil de la mer Quand les flots se soulèvent tu les apaises
Psaume 65 v 6 Dans ta bonté tu nous exauces par des prodiges Espoir de toutes les extrémités lointaines de la terre et de la mer. Il est ceint de puissance Il apaise le mugissement des mers et de leurs flots. Ceux qui habitent aux extrémités du monde s'effraient de tes prodiges Tu remplis d'allégresse l'Orient et l'Occident
A/ La tempête apaisée
Référence : Matthieu 8 (23-27), Marc 4 (37-41) et Luc 8 (22-25)
Un soir Jésus monta dans une barque avec ses disciples et dit :
- passons de l'autre côté du lac (mer de Galilée) Pendant que les disciples naviguaient Jésus s'endormit. Il s'éleva alors un grand tourbillon et les flots se jetèrent dans la barque au point qu'elle se remplissait déjà.
Jésus dormait à la poupe de la grande barque sur un coussin. Les vagues devenant de plus en plus hautes, les disciples s'approchèrent du Maître et le réveillèrent en criant pleins d'effroi :
- Maître, Maître nous périssons ! Nous allons couler !
S'étant réveillé Jésus menaça le vent et dit à la mer :
- Silence ! Tais-toi.
Et immédiatement le vent cessa et il se fit un grand calme. Puis se tournant vers eux il les réprimanda :
- où est donc votre foi ?
Après la frayeur et le calme retrouvé les disciples furent honteux de la remarque du Maître et se demandèrent entre eux :
- qui est donc celui à qui le vent et la mer obéissent ?
B/ JESUS et PIERRE MARCHENT sur les EAUX
référence : Matthieu 14 (25-36), Marc 6 (48-52) et Jean 6 (19-22)
Lorsque Jésus apprit la nouvelle de l'exécution du Baptiste, il se retira seul sur la montagne pour prier et méditer. Lentement la nuit tomba sur la colline qui surplombe le lac de Génésareth.
Une à une des lumières s'allumèrent dans chaque maison en illuminant les abords du lac comme une myriade d'étoiles dans le ciel. Parfois sur la plage, on distinguait quelques torches qui vacillaient portées par quelques silhouettes qui semblaient pressées de rentrer chez elles...
Jésus était si absorbé dans ses pensées qu'il n'avait même pas remarqué qu'une tempête s'était levée. La lune avait disparue derrière de gros nuages et le vent s'était mis à siffler et à tourbillonner en rafales, juste dans la direction contraire où il venait d'envoyer ses disciples.
Tout à coup, le Maître eut le pressentiment que ses disciples, ceux qu'il aimait, avaient besoin de lui. Il descendit rapidement la colline et comme si les eaux étaient de la terre ferme, il s'engagea à pieds sur la mer déchaînée malgré des vagues qui avaient parfois des creux de plusieurs mètres de profondeur. Mais le Maître ne s'en inquiéta pas, il semblait porté sur les eaux comme un puissant coussin d'air...
Comme un coquille de noix la barque étaient ballottée dans une tourmente qui risquait de la faire chavirer et malgré qu'il y avait à bord de solides marins expérimentés, les disciples commençaient sérieusement à s'inquiéter ! Les uns ramaient désespérément, les autres écopaient à tour de bras l'eau des vagues qui s'accumulait dans le fond du bateau.
Soudain un des disciples poussa un cri d'horreur qui effraya tout le monde à bord et comme on lui demanda ce qu'il avait, il pointa son bras vers une silhouette blanche qui s'avançait droit sur eux...Les disciples effrayés devinrent tous blancs comme des linges, la bouche béante ils crurent qu'un fantôme venait les chercher pour leur mort ! Lorsqu'ils entendirent une voix qu'ils connaissaient :
- N'ayez pas peur, c'est MOI !! rassurez-vous.
Pierre qui avait reconnu la voix du Maître lui dit en hésitant :
- Si c'est TOI Seigneur, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.
- VIENS lui dit Jésus.
Pierre sortit de la barque et marcha lui aussi sur les eaux, mais comme le vent redoublait de force il eut peur et commença à s'enfoncer. Pris de panique il s'écria vers le Maître :
- Seigneur, sauve-moi.
Jésus étendit la main le saisit et lui dit :
- Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?
Pierre honteux ne répondit pas, ils montèrent tous deux dans la barque et comme par enchantement le " vent cessa " ! Les autres disciples vinrent se prosterner devant Jésus en disant " tu es vraiment le Fils de Dieu "
Seul, Pierre boudait au fond de la barque et il jura une chose que c'était bien " la dernière fois qu'il avait demandé au Maître de marcher sur l'eau..."
2. Guérisons diverses en Palestine
Ainsi s'accomplissait la prophétie d'Esaïe ch 35 :
- Il viendra lui-même et vous sauvera ...
- Alors les yeux des aveugles s'ouvriront
- et les oreilles des sourds entendront...
- Le boiteux sautera comme un cerf
- et la langue du muet éclatera de joie
Marc 6 v 55 Jésus parcourut avec ses disciples tous les environs (de la Galilée) et partout où l'on apprenait qu'il venait dans les villes, les villages et les campagnes :
ON METTAIT LES MALADES SUR LES PLACES PUBLIQUES et on le priait de leur permettre de toucher seulement son vêtement. et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.
Matthieu 15 v 31 La foule était dans l'admiration de voir :
- que les muets parlaient, que les sourds entendaient,
- que les estropiés étaient guéris
- que les boiteux marchaient
- que les aveugles voyaient
Marc 7 v 36 Jésus recommanda à la foule de n'en parler à personne, mais plus il le recommandait, plus ils le publièrent. Ils étaient tous dans le grand étonnement et disaient : " il fait tout à merveille " il fait même entendre les sourds et parler les muets...
3. Miracles aux étrangersMatthieu 4 v 24 Sa renommée se répandit dans toute la SYRIE et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs diverses : des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques et il les guérissait !
A/ le serviteur du centurion de Capernaüm
(Matthieu ch 8, Luc ch 7 et Jean (version résumée ch 4 v 46)
Dans l'armée romaine :
- une centurie = 100 soldats commandés par un centurion (centenier)
- une cohorte = 600 soldats commandés par un tribun
- une légion = 6 000 soldats commandés par un légat
A Capernaüm un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché, mais celui-ci était très malade, atteint de paralysie il était maintenant sur le point de mourir. Ayant appris que Jésus entrait dans Capernaüm il envoya une délégation de quelques anciens juifs de la ville pour le prier de venir guérir son serviteur. Ceux-ci vinrent trouver Jésus en lui faisant d'instantes prières :
- il n'est pas comme les autres païens ; il mérite que tu lui accordes son voeu car c'est lui qui a construit notre synagogue.
Habituellement les juifs et les romains se détestaient. Il était même de règle qu'un juif ne pénètre jamais dans la maison d'un païen et encore moins d'un chef romain de l'armée occupante. Sinon il était déclaré impur durant plusieurs jours. Tout cela le centurion le savait mais il semble qu'à Capernaüm du moins les juifs galiléens étaient plus conciliants que ceux de Jérusalem et que le pouvoir religieux local et le pouvoir laïc et militaire romain, faisaient bon ménage.
Comme Jésus approchait de la maison, le centurion voulant empêcher que Jésus se souille en entrant dans sa maison sortit et vint à sa rencontre en lui déclarant :
- Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Car moi, qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, et quand je dis à l'un : va, il va, quand je dis à mon serviteur fais cela, il le fait...
Jésus va être surpris par trois choses :
- d'abord par le tact et de la manière qui prouvent que cet étranger respecte la foi juive,
- de son humilité : je ne suis pas digne (lui, le chef de la garnison)
- de sa foi confiante dans les pouvoirs surnaturels du Nazaréen.
Jésus qui veut souligner que même un païen respecte Dieu, va dire :
- en vérité, je vous le dis (et Jésus poursuit par une déclaration surprenante concernant l'estime qu'il a pour cet officier païen romain) :
" je n'ai pas trouvé une aussi grande FOI en Israël " !
Plusieurs viendront de l'Orient et de l'Occident et seront assis à la table du Royaume des Cieux, alors que les fils du Royaume seront rejetés dans les ténèbres extérieures.
Les juifs accepteront de mauvais coeur cette remarque cinglante qui les visait directement mais malgré tout ils seront contents que Jésus accède à leur demande. Et Jésus de déclarer devant tout le monde :
- qu'il te soit fait selon ta foi (c'est-à-dire que ton serviteur soit guéri à la manière dont l'as demandé) Et à l'heure même le serviteur fut guéri.
Terrible leçon donnée ceux qui se croient les enfants héritiers du ciel, et dont certains seront rejetés par Dieu, parce que leurs actes ne sont pas conformes à l'esprit que Dieu réclame de ses enfants...
Alors que de simples païens (sans aucune appartenance religieuse officielle) mais qui ont un esprit droit, pratiquent le bien et ont de l'amour pour leur prochain en respectant la vie et la religion des autres, en pratiquant la charité, se verront ADMIS à la table d'Abraham dans le ciel ce qui nous promet encore bien des ... surprises !
B/ Jésus guérit deux personnes non juives au Liban
1. L'histoire de la Cananéenne qui vient demander la guérison de sa fille est déjà citée à notre chapitre 49 (Jésus et les femmes)
2. Toujours au Liban, (ancienne Phénicie) Jésus approche de Sidon et Marc (ch 7) nous raconte comment Jésus a guéri un sourd-muet Jésus le prit à l'écart de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles et toucha sa langue avec sa propre salive (admirez l'attention et les détails de Marc) Puis levant les yeux au Ciel il soupira et dit :
- Ephatha, c'est à dire ouvre-toi.
Aussitôt, les oreille s'ouvrirent, sa langue se délia et il parla très bien.
4. Réflexions sur les miracles
Un miracle est une " dérogation " aux lois physiques qui régissent notre univers naturel et matériel :
- c'est un événement imprévu qui surprend par sa spontanéité
- c'est l' intervention visible du surnaturel qui corrige une déficience naturelle par la loi de l'exception. "
- c'est " une grâce du ciel, une preuve " de la présence divine qui exauce un voeu pour montrer à quel point le Père du Ciel collabore avec son Fils pour manifester sa gloire et sa puissance.
- au temps de Jésus, c'est " un message " qui souvent vient très à propos (comme si le destin avait tout calculé d'avance) pour mettre en évidence l'enseignement de Jésus.
Jean 11 v 41 Père je te rends grâces, je savais que tu m'exauces toujours, mais c'est à cause de ceux qui m'entourent afin qu'ils croient que tu m'as envoyé.
Matthieu 11 v 21 Malheur à toi Chorazin et Bethsaïda, (deux villes au bord du lac) car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous, avaient été faits dans Tyr ou dans Sidon, il y a longtemps que ces villes se seraient repenties et auraient fait pénitence.
Et toi CAPERNAUM " tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts," car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi, auraient été faits dans Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi au jour du jugement Sodome sera traitée moins rigoureusement que toi.
Fracassante déclaration de Jésus qui prédit plus d'indulgence aux méchants et pervers habitants de Sodome et condamne plus sévèrement " ses concitoyens bornés " de Capernaüm, ce qui certainement ne leur a pas fait plaisir !
54. Les Trois RESURRECTIONS par Jésus
1. Lazare de Béthanieépisode rapporté précédemment au chapitre 50 ( Marthe et Marie )
2. La fille de Jaïre
épisodes rapportés en deux temps par : (Matthieu 9 v 18 et v.23) (Marc 5 v 22 et v.35) et (Luc 8 v 41 et 49)
Jésus rentrait (chez lui) à Capernaüm lorsque vint à lui un nommé Jaïrus, qui était chef de la Synagogue locale. Il se jeta à ses pieds et le supplia d'entrer dans sa maison parce qu'il avait une fille unique d'environ douze ans qui se mourrait.
Jésus accepta de le suivre. Sur le chemin qui mène à la maison de Jaïre s'intercale l'épisode de la femme ayant des pertes de sang chroniques. Jésus était encore entrain de parler avec cette femme que déjà des familiers de la maison de Jaïre accoururent pour prévenir le chef de la synagogue qu'il était trop tard : sa fille venait de rendre l'âme. Il était désormais inutile d'importuner le Maître pour une cause que les médecins jugeaient classée et perdue d'avance.
Pourtant Jésus ne tint aucun compte de leurs paroles et c'est lui qui consola Jaïre (chef spirituel de Capernaüm ) en lui disant :
- Ne crains rien, crois seulement et elle sera sauvée.
Près de la maison où reposait la jeune fille morte, il y avait une foule bruyante qui pleurait et poussait de grands cris (comme c'était la coutume...)
Sur un ton de reproche Jésus leur demanda :
- Pourquoi faites-vous tant de bruit ? pourquoi pleurez-vous ? Cette enfant n'est pas morte : elle dort...
Tous les visiteurs s'arrêtèrent de crier pour se moquer de lui, d'un rire moqueur. Mais à la demande suppliante du Père ils se retirèrent un peu plus loin juste pour mieux observer ce qui allait arriver. Jésus entra dans la maison avec les parents et trois disciples choisit par lui comme témoins : Pierre - Jacques et Jean.
Jésus saisit alors la jeune fille par la main et lui dit :
- Talitha koumi, ce qui signifie : jeune fille lève-toi !
Et aussitôt l'enfant se leva et se mit à marcher. Tous furent saisis de crainte et d'étonnement, en particulier les professionnels des pleurs qui partirent sans insister davantage. Ce miracle fera beaucoup parler dans Capernaüm, (la ville de Jésus), mais malgré ces choses surprenantes peu d'habitants crurent en lui.
3. Le fils de la veuve de Naïm
(Luc ch 7 v 11 à 17) Naïm était une bourgade située à environ dix kilomètres au sud de Nazareth, à côté du Mont Thabor. Jésus venait de guérir le serviteur du centurion romain à Capernaüm. Le lendemain il se mit en route avec ses disciples et une nombreuse foule de curieux et d'amis qui le suivaient pas à pas.
En arrivant devant les portes de la ville de Naïm, voici que sort par la grande porte : un enterrement ...
Luc explique qu'on menait ce jour-là en terre le fils unique d'une pauvre femme qui était déjà veuve. On rencontre parfois dans la vie des gens qui souffrent plus intensément que d'autres à un tel point que la malchance et la misère leur colle après, comme une ombre.
Cette femme pleurait, et elle pleurait tellement que tout le monde qui l'accompagnait par compassion ne pouvait retenir ses larmes.
Il y a des morts que l'on accepte :
- Lorsque le corps est vieux, usé, malade et fatigué par les ans. Alors souvent après une longue et pénible maladie la mort vient enfin comme une délivrance pour mettre fin à des situations sans espoir de guérison, à des moments où chaque minute qui passe ressemble à un enfer ou à un chemin de croix qui n'en finit pas !
- Puis, il y a aussi les morts brutales qui vous déchirent l'âme et le coeur, comme celles de parents qui enterrent leurs enfants enlevés par la main du destin ou celle des hommes.
Dieu a voulu que nous donnions TOUT pour nos enfants, qui sont comme une partie de nous-mêmes et il n'est pas de douleur aussi cruelle que de constater que la vie de celui ou de celle qui vous tient le plus au monde, s'arrête subitement sans avertir. Aussi quelque soient les causes qui sont à l'origine du drame :
"accident, attentat, suicide, maladie, mort au combat ou défaillance imprévue de l'organisme..." les parents sont mis devant le faite accompli : l'enfant qu'ils ont fait, nourri et serré dans leurs bras, n'existe plus ! Il a disparu pour toujours " ...
Il n'est pas de mots, ni aucun trésor terrestre qui puisse remplacer dans le coeur brisé de ces parents : l'être cher dont on ne verra plus le visage, le regard et n'entendra plus le rire, ni la voix ... Comme Marie recevant son fils unique dans ses bras au Golgotha aurait pu dire :
- Vous tous qui passez, voyez s'il existe seulement une douleur semblable à la mienne ?
Mais à Naïm, ce jour-là, " le voyageur - Jésus s'est arrêté. " Le monde, la foule qui le suivait, n'existaient plus. Il regardait cette pauvre femme qui pleurait à fendre l'âme et que deux personnes avaient du mal à soutenir.
Elle perdait tout ce qu'il lui restait sur cette Terre. Plus de mari, plus de fils, elle était maintenant condamnée à vivre seule! Soudain le Maître s'approcha de la femme et lui dit au milieu des larmes et des gémissements :
- ne pleure pas !
Il fit deux pas de plus et toucha le cercueil, ceux qui le portèrent s'arrêtèrent de marcher et le posèrent par terre. Et soudain la foule toute entière se tut et dans ce silence total on entendit une voix qui disait :
- jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi ...
Et à la stupeur générale, le mort leva son thorax et s'assit dans son cercueil. Et voilà qu'au milieu des chuchotements : il se mit à parler, la mère faillit perdre connaissance, elle pleurait de nouveau comme auparavant, mais maintenant c'était de bonheur !
Elle était toujours aussi blanche que les linges du cercueil et elle essayait de dénouer les bandelettes qui entouraient la tête de son fils bien-aimé. Elle l'embrassait et le serrait tellement fort contre son coeur que les porteurs n'arrivaient pas à l'approcher.
Les habitants de Naïm et la foule qui suivait Jésus s'étaient tous mis à genoux, et l'on disait tout haut :
- un grand prophète est parmi nous - Dieu a visité son peuple.Cette histoire fera beaucoup de bruit et la rumeur de ces miracles se répandra jusqu'à Jérusalem. Eux là-bas, le remercieront à leur façon : en essayant à deux reprises de le faire mourir par lapidation...
Mais dans Nazareth, le village d'à côté, on commençait au moins à mieux considérer ce charpentier blasphémateur qu'on avait failli jeter en bas de la montagne ! Surtout que sa pauvre mère n'avait déjà pas bonne réputation, parce qu'elle avait mis au monde un enfant de père inconnu. C'est pourquoi les juifs donnèrent à Jésus le nom de " Fils de Marie " et non de Joseph comme c'était l'usage !
On raconte que le fossoyeur de Naïm n'accepta aucun sou pour les frais et le cercueil ... Il trouva simplement pour excuse à donner à la pauvre veuve que ce n'était pas un enterrement dans les règles ... et qu'il trouverait bien un autre " client " pour son cercueil !
Si Jésus a donc ressuscité trois morts en les ramenant à leur première vie, c'est d'abord pour prouver que la mort n'est pas une fatalité irrévocable et qu'ELLE obéit, elle aussi à des lois divines...
Puis Jésus a voulu créer des "précédents" pour démontrer que sa résurrection entre dans le domaine du possible. Lazare était mort et enterré depuis quatre jours, le fils de la veuve l'était au moins depuis deux jours.
Rien ne pouvait donc empêcher le Fils de l'homme à rebâtir son temple (son corps) après trois jours de sépulcre.
55. LA TRANSFIGURATION de Jésus
Références des 4 témoignages :Matthieu ch. 17, Marc ch.9, Luc ch9 v 28 et Pierre 2è lettre ch 1
C'est un événement exceptionnel et très important de la vie de Jésus, dont les mystères n'ont pas fini de nous surprendre. N'a-t-il pas déclaré un jour (Jean 16 v 12)
- J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter (comprendre ) maintenant.
La transfiguration est un événement " hors du commun " que Jésus a inscrit dans sa vie terrestre en emmenant avec lui trois témoins :
Pierre (Céphas) et les 2 fils de Zébédée " Jacques et Jean " les seuls qu'il autorisera à être présent lors de la résurrection de la fille de Jaïre. Cette démonstration surnaturelle aurait réjouit beaucoup de savants et de scientifiques qui cherchent désespérément à voyager dans le temps et à élucider les mystères de la vie et de l'après-vie.
C'est une sorte de rencontre du présent avec le passé, qui se croisent dans le spectre du futur. En dépit du temps et des distances, Jésus va s'entretenir avec deux hommes venus d'un autre âge :
- Moïse, qui vécut entre -1350 et -1250 avant Jésus-Christ et
- Elie, un prophète qui vécut essentiellement au royaume d'Israël (c'est à dire en Samarie) aux alentours des années 850 avant J.C.
Il va de soit qu'on ne peut admettre un retour du passé, (ou un voyage dans l'espace et le temps), si l'on n'admet pas le principe de la résurrection (renaissance spirituelle) et de la vie éternelle.
D'ailleurs lorsqu'on connaît les distances incroyables qui séparent les galaxies, les étoiles et les planètes, il n'y a pas d'autre moyen que d'utiliser l'esprit pour se rendre rapidement d'un monde à un autre. Il y a beaucoup de choses que nous accepterons mieux lorsque nous les comprendrons. Même si notre message de foi a des origines qui remontent à la nuit des temps et probablement à des civilisations disparues... La foi est indispensable pour accepter et croire des choses surnaturelles qui échappent à notre compréhension et aux lois matérielles.
Un soir Jésus monta sur une montagne avec ses trois disciples préférés. Pendant que Jésus priait les trois disciples s'étaient assis auprès d'un feu de bois et ils voyaient leur Maître dans un état de demi-somnolence.
Soudain le visage de Jésus changea, il devint comme le soleil et ses vêtements blancs resplendirent comme la lumière. On peut s'interroger pourquoi certains peuples assimilèrent longtemps le culte de l'homme associé à celui du soleil ?
C'est alors qu'à ce moment apparurent deux hommes qui s'entretinrent avec Jésus de son " départ " qu'il allait accomplir à Jérusalem... Les évangélistes affirment qu'il s'agissait de " Moïse et d'Elie " Au moment où les deux étranges visiteurs prirent congé de Jésus, Pierre dit à haute voix :
- Maître, il est bon que nous soyons ici, dressons trois tentes, une pour toi, une Moïse et une pour Elie ?
Et comme il parlait voici qu'une nuée lumineuse vint les couvrir alors les trois disciples furent saisis de frayeur surtout lorsqu'ils entendirent une voix forte qui sorti de la nuée et disait :
- Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. Ecoutez-le.
Craintifs et éblouis par l'éblouissante lumière blanche, les trois disciples se retrouvèrent face contre terre le visage enfoui dans leurs bras. Soudain Jésus les toucha et dit :
- Levez-vous et ils virent avec soulagement qu'il était seul !
Très longtemps après, l'apôtre Pierre attestera dans sa deuxième lettre écrite comme un Testament du chef des Apôtres (2ème épître ch 1 v 17) :
- Ce n'est pas en suivant des " fables habilement conçues " que nous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ, mais c'est en ayant vu de nos propres yeux sa majesté, quand il reçut de Dieu le Père : honneur et gloire.
C'est dans cette gloire magnifique nous avons entendu cette voix qui venait du ciel et qui disait :
- Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Et nous avons entendu cette voix alors que nous étions avec lui sur la MONTAGNE SAINTE. Et Pierre encore sous le charme de cette lumière blanche nous en montre le chemin.
- Vous faites bien de prêter attention à ces paroles prophétiques, ainsi vous serrez comme une lampe qui brille dans l'obscurité, jusqu'au matin quand paraîtra l'Etoile du matin qui illuminera vos coeurs.
Mais Jésus leur donna cet ordre : " Vous ne parlerez pas de cette vision " avant que je ne sois ressuscité des morts. Marc ajouta cette réflexion quand ils se demandèrent entre eux :
- mais qu'est-ce que c'est que : " ressuscité des morts " ?
Même si Jean a élargi le voeu du Maître en le passant sous silence, cet événement important dans la vie du maître, trois évangélistes témoigneront avec Pierre de ce qui est passé cette nuit-là sur la Montagne Sainte dont le nom n'est pas précisé mais dont les actes ressemblent à ceux qu'ont vécu Elie et Moïse (dont le visage rayonnait à un tel point qu'il dû le couvrir d'un voile pour parler à ses frères) au Mont Horeb dans le Sinaï (Exode ch 34 v 33).
Pour Jean l'essentiel du message est et reste le commandement nouveau qu'il a ordonné à ses disciples : " AIMEZ-VOUS les uns les autres, " comme Jésus les a aimés.
N'empêche que cette nuit-là, quatre terriens ont durant quelques heures inoubliables " vécus et constaté les incroyables possibilités " de l'autre monde : celui de la lumière et des gens choisis par le Père pour partager une seconde vie dans la gloire du Royaume des Cieux.
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1. La Samarie et les samaritainsLa Samarie ou ancien pays de Canaan, était une province de Palestine enclavée entre la Galilée au Nord, l'Est du Jourdain et la Judée du Sud.
C'est un pays montagneux donc assez pauvre qui était, au temps de Jésus, peuplé par des juifs et plusieurs types de nationalités étrangères venues s'établir comme colons, (depuis les différentes dominations étrangères qui occupèrent le pays)
C'est en -931 après la mort du roi Salomon qu'eut lieu la séparation des douze tribus d'Israël.
- Sichem en Samarie devint la Capitale des 10 tribus du Nord et Jéroboam donna à ce nouvel Etat : le nom de royaume d'Israël
- Jérusalem resta la Capitale des deux tribus du Sud et Roboam donna à ces petites régions : le nom de royaume de Juda.
Le royaume d'Israël fut vaincu par les Assyriens en -740 et emmené en captivité par Téglath Phalasar III roi d'Assyrie - Cette déportation fut sans retour.
Parallèlement les Assyriens firent occuper le pays de Samarie par des colons étrangers dont certaines jolies assyriennes à l'esprit plus libéré que les femmes juives finirent par épouser de jeunes juifs, c'est pourquoi les juifs de Jérusalem surnommèrent rapidement les samaritains comme étant des " sang-mêlés "
Lorsque Cyrus libéra les juifs de Babylonie les samaritains revenus au pays construisirent leur " temple " sur le Mont Garizim, pour rivaliser avec le nouveau temple de Jérusalem commencé par Zorobabel.
Longtemps les samaritains furent considérés par les juifs comme des traîtres, des hérétiques et des schismatiques. Les samaritains n'acceptaient que les cinq premiers livres de la Bible allant de la Genèse au Deutéronome et on leur reprochait d'être trop souvent volontaire pour porter les armes.
Comme les juifs de Judée, ils attendaient également un Messie-libérateur une sorte de nouveau Moïse et même si les deux peuples se réclamaient tous deux des mêmes racines patriarchales, il y avait vraiment de la haine entre ces deux communautés, car les juifs du Sud les méprisaient autant que de la viande de porc...
Ces relations s'envenimèrent littéralement lorsqu'en -175 de notre ère les samaritains cédant à Antiochos IV Epiphane (de Syrie) qui venait de renverser son frère sur le trône, envahit la Palestine et remplaça le temple de Yahweh par un sanctuaire dédié à Jupiter Xenios...
En -128 Jean Hyrcan 1er (Fils de Simon Maccabée) Alors prince gouverneur de la Palestine laissa carte blanche à ses deux fils Antigone et Aristobule pour assiéger Samarie et raser le temple de Jupiter. Hérode le Grand le fit sous son règne.
C'est donc un climat très surchauffé que rencontrera Jésus lorsqu'il ira à la rencontre des brebis égarées en essayant de leur faire partager son message universel.
2. Jésus et les samaritains
A. Jean 8 v 46 Un jour Jésus s'adressa aux pharisiens de Jérusalem :
- qui me convaincra de péché ? Alors si je dis la vérité pourquoi ne me croyez-vous pas ?
Réponse injuriante des pharisiens :
- n'avons pas raison de dire que tu es un samaritain ? un possédé !
- je n'ai point de démon, mais j'honore mon Père et vous m'outragez.
B. Un jour dit Luc ch 9 v 52 Jésus envoya devant lui des messagers pour demander qu'on lui prépare un logement dans un bourg de samaritains. C'était peu de temps avant sa mort et sa réputation de prophète et guérisseur était déjà très grande (même en Samarie) Mais on ne le reçut pas parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem...
Les deux fils de Zébédée : Jacques et Jean choqués demanderont à Jésus une punition du ciel pour violation de la loi sainte de l'hospitalité, mais Jésus leur répondra :
- le fils de l'Homme n'est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver.
C. Luc 17 v 11 Jésus se rendant à Jérusalem entra dans un village situé entre la Samarie et la Galilée. Or voilà que 10 lépreux vinrent à sa rencontre, et tout en se à distance lui dirent en élevant la voix :
- Jésus, Maître, aie pitié de nous.
Jésus leur donna simplement l'ordre d'aller se montrer aux sacrificateurs du temple (genre de prêtres et médecins seuls habilités à reconnaître les guérisons). Or, pendant qu'ils y allèrent leur lèpre disparut.
Un seul homme revint sur ses pas pour remercier le Maître de sa guérison miraculeuse. Arrivé près du maître, il se jeta la face contre terre et rendit grâces. Or, dit Luc " c'était un samaritain " Jésus faisant semblant de s'étonner, demanda :
- les neufs autres n'ont-ils pas été guéris ? Ne s'est-il trouvé : " que cet étranger " pour revenir et rendre gloire à Dieu ?
3. Jésus et la samaritaine (Jean Ch. 4)
Jésus quittait la Judée et s'en retournait vers la Galilée. Comme il devait passer par la Samarie, il s'arrêta dans une ville nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph.
" Là, se trouvait le puits du Patriarche : Jacob "Dans ce pays montagneux, les juifs avaient l'habitude de colmater de manière étanche les poches d'eau naturelles qui se formaient entre les rochers. Ces poches drainaient les eaux de pluies des alentours et constituaient durant l'été de véritables réservoirs d'eau potable pour les hommes et le bétail.
C'est donc un retour aux sources, un genre de pèlerinage qui a amené Jésus à venir au puits du Patriarche Jacob et à s'y arrêter quelques heures pour se reposer du soleil et des longues marches.
Jésus et la Samaritaine - Cathédrale
de Barcelone
Soudain vers la sixième heure, une femme de Samarie, vint avec une cruche sur l'épaule pour remonter de l'eau avec la poulie du puits. Les samaritain connaissaient les signes distinctifs qui ornaient les habits des juifs et elle comprit qu'elle n'avait rien à craindre de cet étranger dans cet endroit isolé puisqu'ils ne leur adressait même pas la parole. La femme sera donc " très étonnée " lorsque le visiteur lui demandera :
- donne-moi à boire...
La femme interloquée répondra :
- comment " TOI qui est JUIF " me demandes-tu à boire ? à moi qui suis une samaritaine ?
Et Jésus de répondre :
- " ah ! si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te demande à boire, c'est toi qui aurai demandé à boire et " je t'aurai donné de l'eau vive "
La femme écoute ces paroles surprenantes et elle remarque immédiatement qu'elle n'a pas affaire à un juif ordinaire. C'est pourquoi elle va maintenant l'appeler : Seigneur.
- Seigneur, tu n'as rien pour puiser et ce puits est profond ! D'où aurais-tu cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre Père Jacob qui nous a donné ce puits qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et son troupeau ?
Cette femme lui montre qu'elle a de l'instruction et qu'elle classe Jacob comme père en ses croyances. Imperturbable, Jésus précise sa pensée :
- quiconque boit de cette eau, aura encore soif, mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui : une source d'eau qui rejaillira dans la vie éternelle.
La femme va se taire quelques secondes pour réfléchir et avec son bon sens elle conclura sa pensée :
- Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif et que je n'aie plus besoin de venir ici pour remonter mon eau.
A ce moment Jésus voit qu'elle n'a pas compris le sens spirituel du message qu'il aurait aimé lui donner et le Maître très loin dans ses pensées répond :
- va chercher ton mari et viens ici avec lui.
Spontanément la femme lui explique :
- mais je n'ai point de mari.
A ce moment Jésus qui revient en pensées aux choses matérielles, plonge un regard instantané dans le bilan et la vie très agitée de cette pauvre femme qui semble avoir vécu de nombreuses aventures, décès et déceptions sentimentales, et lui dit :
- c'est vrai, tu as raison de dire je n'ai point de mari, car tu as eu 5 MARIS et l'homme avec lequel tu vis maintenant n'est point ton mari !
Cette fois la femme est bouleversée ! comment un étranger qu'elle jamais rencontré auparavant peut savoir le long et difficile chemin qu'elle seule a vécu depuis son enfance ? Aussi elle lui déclare :
- Seigneur, je VOIS que tu es vraiment un prophète !
Et puisqu'elle a déjà cette chance inespérée de pouvoir parler à un vrai prophète, elle va immédiatement en profiter pour lui poser la grande question qui la préoccupe depuis son enfance :
- Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous autres (juifs) vous dites que c'est à Jérusalem qu'il faut aller prier ?
Et Jésus va aider cette petite foi chancelante :
- Femme, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne(à Sichem), ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Le salut vient des juifs, mais l'heure vient et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car Dieu est Esprit. Et c'est par l'esprit que Dieu demande d'être aimé et adoré.
Quelle déclaration ! Jésus en cet instant confirme que l'esprit, l'âme et la prière par la pensée supérieurs aux deux plus grands temples de pierre où les juifs et les samaritains prient le même Dieu... Il va même jusqu'à lui révéler une prophétie : à une date qu'il considère comme proche " Dieu ne sera plus adoré à Sichem, ni à Jérusalem, " mais que les vrais adorateurs du Père l'adoreront dans leur coeur et leur esprit !
Deuxième question qui tient à coeur à la samaritaine :
- je sais que le Messie doit venir, et lorsqu'il sera là il nous annoncera toutes choses,
et Jésus à ce moment se dévoile :
- je le suis, moi qui te parle.
Là dessus arrivèrent les disciples, ils furent bien étonnés de voir le Maître parler à une femme inconnue et encore plus " une samaritaine "... Mais aucun d'eux n'osa lui poser une question.
Là dessus la femme oublia sa cruche par terre et courut dans la proche bourgade pour annoncer à tous la nouvelle qu'elle venait de découvrir :
- venez vite voir, J'ai trouvé un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ! Ne serait-ce point le Messie que nous attendons ?
Les habitants de Sychar sortirent de la ville et vinrent à la rencontre de Jésus. Le Maître resta deux jours avec ses disciples dans cette ville et lorsqu'il fut à nouveau parti, les habitants dirent à la femme :
- ce n'est plus à cause de ce que tu nous a dit que nous croyons, mais c'est à cause de ce que nous avons entendu nous-mêmes, aussi nous sommes persuadés qu'il est vraiment le Sauveur du monde.
57. Les 3 tentatives de meurtre sur Jésus
1. Première tentative de meurtre à NazarethLa première tentative de meurtre se situe tout au début de la vie publique du Maître. Jésus a failli se faire jeter du haut d'une falaise, par ses voisins et ses amis d'enfance pour un blasphème ! (voir ch 20)
2. Hostilité des juifs contre Jésus
Il existait une coutume par laquelle tout juif pouvait parler à d'autres juifs sous les portiques du temple de Jérusalem, or dit Jean au chap.7 Jésus se trouvait justement à Jérusalem, lors de la fête des Tabernacles et il enseignait la foule des visiteurs sous le portique de Salomon où il avait l'habitude de se tenir.
Il y avait dans la foule une grande rumeur à son sujet. Les uns disaient tout bas, par peur d'être reconnu comme un disciple, c'est un homme de bien, les autres disaient, non, il égare les foules. Les gardes du temple envoyés pour l'arrêter reviennent chez leurs chefs et avouent :
- personne n'a jamais parlé comme cet homme !
Au Sanhédrin réunit en conseil restreint Nicodème prend la défense de Jésus :
- notre loi condamne-t-elle un homme sans qu'on ai pu l'entendre et savoir ce qu'il a fait ?
A quoi certains répondirent en ricanant :
- Es-tu aussi Galiléen ? Examine la loi et tu verras qu'aucun prophète ne sort de Galilée...
3. Deuxième tentative de meurtre contre Jésus
On venait d'amener aux pieds de Jésus la pauvre femme surprise en délit d'adultère. Devant leur échec, les membres du sanhédrin qui en voulaient déjà à la vie de Jésus, essayèrent de trouver un autre prétexte pour l' accuser devant la foule qui l'écoutait. Sur quoi Jésus leur dit :
Jean 8 v 21 Je m'en vais et vous me chercherez. Vous mourrez dans votre péché et vous ne pourrez pas venir où je vais. Là-dessus ils se frottèrent les mains et se dire en souriant :
- où ira-t-il ? Se tuera-t-il lui-même ? puisqu'il dit vous ne pourrez pas venir où je vais.
Mais ils auront quand même du mal à avaler cette parole :
- vous avez pour père le diable et naturellement vous accomplissez les désirs de votre père, le diable est menteur et il est le père du mensonge.
Et leurs yeux s'écarquillèrent lorsqu'il leur dit :
- Abraham a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour (ma naissance terrestre vue du haut du ciel)
Sur quoi il se moquèrent de lui :
- Tu n'as pas cinquante ans et tu as vu Abraham ?
Ce à quoi Jésus dit :
- Je vous le dis en vérité, avant qu'Abraham fut : j'existais...
C'était plus de paroles qu'ils n'en attendaient pour essayer de le lapider sans autre forme de jugement. Ils ramassèrent des pierres pour l'ensevelir au-dessous, mais Jésus disparu dans la grande foule et sortit du grand temple en cachette.
4. Troisième tentative de meurtre sur Jésus
Jean 10 v 22 On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver et Jésus se promenait sous le portique de Salomon, soudain les juifs l'entourèrent et demandèrent :
- Jusqu'à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Messie dis-le nous franchement.
Jésus leur répondit :
- Je vous l'ai (déjà) dit et vous ne me croyez pas. Et pourtant les oeuvres (miracles) que je fais au nom de mon Père rendent témoignages de moi : " Mon Père et moi nous sommes UN "
Sur ce, les juifs ramassèrent à nouveau des pierres pour le lapider. Alors Jésus leur demanda :
- je vous ai fait plusieurs bonnes oeuvres, mais pour quel miracle me lapidez-vous ?
- ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème.
- Si je ne fais pas les oeuvres du Père vous ne me croyez pas, Mais si je les fais, quand bien même vous ne croyez pas en moi, croyez aux oeuvres, afin que vous admettiez que le Père est en moi et que je suis en lui.
Là-dessus ils commencèrent à lui jeter des pierres et ils ne s' aperçurent même pas qu'aucune d'entre elles ne le touchait.
Jésus s'échappa de leurs mains et se réfugia l'autre côté du Jourdain à l'endroit où Jean avait d'abord baptisé (à Enon )un territoire qui échappait à l'autorité des juifs de Jérusalem.
Il y restera jusqu'à six jours avant la dernière Pâque où sortant de sa réserve il a décidé de revenir à Béthanie pour ressusciter Lazare et le lendemain pour faire son entrée au temple accompagné d'une grande foule qui criera : Hosanna au Fils de David ...
58. JESUS ET LES CHEFS RELIGIEUX JUIFS
Quelques jours après la multiplication miraculeuse des pains, Jésus donna cette recommandation à ses disciples (Matthieu 16 v 6) :
- Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des saducéens.
Les disciples qui cherchaient à comprendre cette parole du Maître se dirent entre eux :
- C'est parce que nous n'avons pas pris des pains ?
Jésus l'ayant appris leur dit sur un ton de reproche :
- Etes-vous encore sans intelligence ? Hommes de peu de foi, pourquoi raisonnez-vous de n'avoir pas pris de pains ? ... Ne comprenez-vous pas que ce n'est pas de pains que je vous ai parlé ? Alors ils comprirent enfin qu'il ne s'agissait pas du levain pour le pain, mais de " l'enseignement " des pharisiens et des saducéens
Un autre jour que Jésus parlait à la foule, il apostropha devant elle les scribes et les pharisiens qui en voulaient à sa vie.
Référence des textes : Matthieu 23 - Marc 12 et Luc 11
Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites ! Vous faites de longues prières en apparenceVous avez enlevé la clé de la connaissance pour ne pas franchir les portes de la science et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient.Vous pêchez le moucheron et vous avalez le chameau
Vous nettoyez l'extérieur de la coupe, alors que l'intérieur est plein de rapines et d'intempérance !Vous liez sur les épaules des hommes des fardeaux pesants que vous ne touchez pas du bout des doigts.
Vous êtes des conducteurs aveugles et vous fermez aux hommes le Royaume des Cieux.Vous dévorez la maison des veuves.
Vous courrez la mer et la terre pour faire un prosélyte (Converti) et vous en faites un fils de l'enfer deux fois plus que vous.Vous ressemblez à des sépulcres blanchis de l'extérieur, mais l'intérieur est rempli d'ossements et d'impuretés.
Vous bâtissez les tombeaux des prophètes et vous dites:
- si nous avions vécu au temps de nos pères nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. Vous démontrez ainsi que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Serpents, races de vipères !
Comment échapperez-vous au feu éternel ? ... Puis se retournant vers le peuple, il ajouta :
- Faites ce qu'ils vous disent, mais ne faites pas comme ils font Ils font tout pour être vus et considérés par les hommes Ils aiment les premières places et qu'on les salue en les appelant : docteur et maître...
Un seul est votre Maître (Dieu) et vous êtes tous des frères
Lorsque ce même Jésus dit donc " AIMEZ VOS ENNEMIS " ces paroles font réfléchir car il ne s'agit donc pas d'aimer les gens violents, fourbes, méchants à l'extrême qui sont les suppôts de Satan, mais les opposants de la guerre dans le besoin et la misère et qui sont entraînés malgré eux dans des conflits qu'ils n'ont pas souhaités et où ils n'ont aucune responsabilité si ce n'est de devoir porter un autre uniforme !
LES PARABOLES visant les chefs religieux
Pour illustrer sa pensée le Christ utilisera souvent des histoires imagées " LES PARABOLES. " C'était la manière la plus simple et la moins provocante (agressive) pour dire des vérités et se faire comprendre des illettrés ou des gens concernés sans qu'ils se sentent personnellement offensés.
1. Parabole des fermiers vignerons (Matthieu 21 v 33 à 41)
Un homme planta une vigne et l'aménagea. Comme il devait partir il l'afferma à des vignerons. Le temps des récoltes étant arrivé il envoya ses serviteurs pour recevoir le produit de sa vigne.
Mais les vignerons saisirent les serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le troisième. Le Maître envoya alors son propre fils persuadé que ses fermiers en le reconnaissant auraient du respect pour lui, hélas les méchants fermiers se dirent en le voyant :
- Tuons-le et emparons-nous de l'héritage (les vignes)
Alors ils se saisirent de lui et le tuèrent. Devant les pharisiens qui écoutaient en souriant, Jésus demanda à la foule :
- que fera le Maître à ses fermiers, lorsqu'il viendra ?
- il fera périr ces misérables et affermera ses vignes à d'autres vignerons qui lui donneront le produit au temps de la récolte
2. Les pauvres qui remplacent les invités absents
Dans cette parabole Jésus attaque indirectement les chefs juifs :
a/ Matthieu 22 v 2 c'est l'histoire d'un roi qui fête les noces de son fils. Hélas chaque invité refuse de venir au dernier moment, ceux-ci vont même jusqu'à tuer les messagers royaux. Le roi se fâche et punit les conviés indignes puis il envoie ses messagers pour les remplacer par des étrangers.
b/ Luc 14 v 15 - Sa parabole a un sens identique à celle de Matthieu ci-dessus, excepté que Luc insistera davantage sur le fait que les remplaçants sont de pauvres malheureux.
3. L'aumône de la pauvre veuve (Luc 21 et Marc 12 v 41)
Encore une leçon aux pharisiens et saducéens sur la manière de faire la charité et de donner l'aumône :
" Une pauvre femme donne ses derniers petits sous au temple en se cachant. Pendant ce temps des pharisiens et de riches saducéens jettent théâtralement leur bourse dans le panier des offrandes. "
Jésus considère que cette pauvre femme a plus de mérite que tous les autres donneurs réunis. Ceux-là ont déjà eu leur récompense en donnant devant tout le monde de leur superflu, mais cette pauvre veuve a donné de son nécessaire indispensable pour vivre.