Les Femmes et Jésus

 

 49.   Les Femmes

  • Les femmes dans l'Ancien Testament.
  • Jésus et les femmes de son temps
  • Marie de Magdala et commentaires de Luc
  • Trois miracles donnés à des femmes
  • Femmes d'aujourd'hui
  • L'éternité et les étoiles

 50.   Marthe et Marie à Béthanie

 

 

49.   LES  FEMMES

 

1.  Le statut de la femme juive dans l'Ancien Testament :

 

Le rôle principal d'une épouse juive était de donner à son mari une nombreuse postérité, de s'occuper du ménage, préparer à manger, chercher de l'eau, faire les courses, laver le linge et le faire sécher, s'occuper de l'éducation des enfants et en particulier des jeunes filles qui ne fréquentaient pas toutes l'école.

Le choix d'une épouse était généralement un accord entre parents. C'est pourquoi, on fiançait couramment les enfants très jeunes (habituellement sans demander leur accord) et lorsque la promise venait habiter dans la demeure de l'époux on ratifiait le mariage par un certificat officiel.

Deut. 22 v 21 Lorsque la jeune épouse qui venait de se marier n'était pas trouvée vierge lors de sa première nuit de noces, elle pouvait être lapidée devant la maison paternelle où il était ADMIS qu'elle se serait prostituée ... à moins que ses parents n'apportent devant les anciens de la ville " la preuve de la virginité " contestée (habituellement un drap avec quelques gouttes de sang ) auquel cas l'époux devait garder sa femme et verser aux parents une somme de 100 sicles pour diffamation.

Même au temps de Jésus, lorsque la future épouse était enceinte, elle devait, soit apporter la preuve que son futur époux était le coupable, soit se soumettre à " l' épreuve des eaux amères, " une sorte de jugement de Dieu où la femme accusée ne devait surtout ne pas vomir, pour empêcher d'être lapidée. Et pourtant cette mixture d'herbes amères, de vinaigre et de poussières du temple avait de quoi faire rendre même une bête solide !

Le Protoévangile de Jacques affirme que cette épreuve fut bien imposée à Marie, Mère de Jésus à cause de sa grossesse de père inconnu !

La religion juive ignorait la personnalité de la femme, en ne lui laissant qu'une place de second plan. Contrairement aux femmes païennes voisines, ou à celles des occupants romains très libérées, la femme juive devait être fidèle à son époux, sans pouvoir exiger une attitude réciproque de la part de son époux. Il était très rare qu'elle demandât ou obtint le divorce, mais par contre son époux avait " un privilège " contenu dans la loi de Moïse qui lui permettait de répudier sa femme (la renvoyer chez ses parents ou hors de sa maison) pour quelque chose de " honteux !"

Ce terme de honteux était interprété de manière très large selon les rabbins :

Evidemment la remplaçante était généralement plus jeune et plus jolie, mais le montant des indemnités de répudiation modérait considérablement les demandes des candidats au divorce.

Toujours est-il que la femme répudiée qui recevait souvent la garde des enfants en bas âge (et des jeunes filles jusqu'à leur mariage) devait soit retourner habiter chez ses parents où trouver un logement ce qui donnait des points de tensions dans la famille et occasionnait de nombreuses dépenses imprévues.

Matthieu 19 v 5 L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et les deux ne deviendront " qu'une seule chair. " Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a unit. Si Moïse vous a permit de donner à la femme une lettre de divorce c'est à cause de la " dureté de votre coeur " Je vous le dis celui qui répudie sa femme qui lui a toujours été fidèle et qui en épouse une autre commet un adultère.

 


La Vierge de Vladimir - Russie 18ème Siècle

 

2.  Jésus et les femmes de son temps :

 

Nous n'avons pratiquement pas de description détaillée sur l'aspect physique du Maître, qui somme toute n'attachait pas d'importance aux habits et signes extérieurs de richesse. Il a choisi de naître pauvre, de vivre effacé pendant trente années au milieu de simples villageois, de choisir ses disciples comme l'a fait Jean le Baptiste : parmi les humbles et les petits.

Né juif, il restera selon l'expression de Péguy : " un juif parmi les juifs "

Durant toute sa vie terrestre, il ne portera qu'une longue tunique large et sans couture, ornée de quatre glands de laine représentant des commandements de Dieu. (Deut. 22 v 12)

Cheveux longs avec tempes couvertes par les deux mèches que la loi de Moïse rend obligatoire pour les hommes. Pauvreté volontaire et recherchée pour bien montrer l'exemple de la simplicité naturelle.

C'est dans cette tenue que les femmes de son époque l'ont vu, côtoyé, approché et certaines, suivies dans ses longs et fréquents  déplacements à pieds sur les routes de Judée, de Galilée, de Pérée et des contrées environnantes limitrophes...

Qui étaient-elles, ces femmes pieuses et dévouées, suivant le Maître derrière les disciples en formant un petit groupe à part où elles papotaient allègrement et joyeusement entre elles ?

Luc 8 v 2 Jésus allant de ville en ville, et de village en village les douze étaient avec lui et quelques femmes guéries d' esprits malins et de maladies : Il y avait : Marie dite de Magdala de laquelle étaient sortis sept (!) démons, Jeanne femme de Chuza (l'intendant d'Hérode Antipas) Suzanne et plusieurs autres ... qui l'assistaient de leurs biens.

 

3.  MARIE de Magdala et la pécheresse anonyme de Luc :

 

Magdala est un petit village de marins pêcheurs situé au bord du lac de Génésareth entre Tibériade et Capernaüm (la ville ou habita Jésus après son départ de Nazareth)

Est-ce un hasard si Luc termine son chapitre 7 sur l'histoire d'une femme pécheresse anonyme repentie qui vient remercier Jésus pour un bienfait en lui parfumant les pieds et en les essuyant de ses longs cheveux. Et continue son chapitre 8 en mentionnant à la tête de liste des femmes qui suivirent Jésus : Marie de Magdala qu'il décrit comme une femme d'où         étaient sortis sept démons ?

Revenons au chapitre 7 du docteur Luc !

Jésus est assis à la table de Simon le pharisien. C'est un notable du pays, une personnalité très connue, qui a invité Jésus :

l'homme étrange qui a la réputation d'exercer des pouvoirs surnaturels.

Pendant qu'ils sont entrain de manger, une belle jeune femme à l'allure soignée et résolue entre dans la maison du pharisien avec un vase qui contient un (nard) parfum de grand prix qu'elle verse sur les pieds du Maître. Elle est visiblement très émue pour une cause ou un remerciement qu'on ignore. (Peut-être y a-t-il un rapport entre cette femme et celle de Jean ch 8 que les juifs voulaient lapider ? )

Toujours est-il que cette femme sans s'occuper de personne force la porte d'entrée de la maison d'un notable pharisien et vient parfumer en public les pieds du Maître, puis les embrasse avec tout son amour reconnaissant et les essuie de ses beaux et longs cheveux soyeux.

L'assistance est curieuse et perplexe, le pharisien et son épouse sont indignés ! Et Luc va rapporter fidèlement la scène jusqu'aux pensées intimes de Simon que Jésus va dévoiler et utiliser pour lui faire des reproches sur sa manière d'accueillir son invité !

Et Jésus de s'expliquer :

Nous sommes au coeur du sujet : d'un côté un homme croyant et de nature très froide, qui s'impose des sacrifices et qui estime que tout le monde devrait vivre de la même façon (la sienne). De l'autre côté : une femme qui était considérée comme une pécheresse et qui a sur son coeur une dette énorme. Elle ne vient pas seulement pour remercier le Maître, mais surtout pour laisser parler son admiration et son amour au risque de choquer une partie de la belle assistance invitée par le pharisien Simon, dans l'espoir de prendre Jésus en défaut de la Loi, au lieu de lui témoigner de l'admiration et de la sympathie.

Et devant tout le monde Jésus dira (à la femme pécheresse)

Jean ne parlera pas de Marie de Magdala en tant que pécheresse repentie, mais confirmera qu'elle sera :

le PREMIER ETRE HUMAIN, la première femme, à VOIR Jésus après sa résurrection. Donc la première personne " choisie par LUI " avant toute autre personne, y compris sa famille et ses disciples...

 

4.  TROIS miracles donnés à des femmes :

 

a/  la femme courbée depuis 18 ans que Jésus a guéri un jour de sabbat dans une synagogue (Luc 13 v 11) (voir notre ch 26 détaillants les miracles faits par Jésus un jour de sabbat)

b/  la femme souffrant d'hémorragie chronique.

C'est le médecin Luc qui la décrira le mieux ch 8 (v 43 à 48) Le chef de la synagogue de Capernaüm (sa nouvelle ville où il demeure) vient le voir pour lui demander une faveur : son enfant est entrain de mourir ! Jésus accepte de le suivre jusqu'à sa demeure.

Comme d'habitude des centaines de gens se pressent autour du Maître pour l'approcher et voir cet homme surnaturel que les disciples entourent de leur protection contre cette foule qui se jette littéralement sur lui pour mieux le voir, le toucher...

Soudain sur le chemin Jésus s'arrête et pose une question qui étonne tous ses disciples :

Et Pierre prenant la parole au nom de tous dit :

Le Maître avec son don surnaturel se tourne alors vers une pauvre femme toute tremblante qui se voyant découverte se jette à ses pieds en expliquant son geste :

Extrait de la loi juive - Lévitique 15 v 16

La femme qui aura un flux de sang dans sa chair, restera 7 jours dans son impureté. Le huitième jour elle offrira deux tourterelles au sacrificateur qui fera pour elle l'expiation du flux qui la rendait impure. Quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir. Son lit, ses objets, ses vêtements : " TOUT sera classé IMPUR..."

On ne badinait pas avec un flux de sang, quelle que soit sa cause ou son endroit ! Cette femme souffrait encore plus des effets de cette loi sans borne, que des suites de son incurable maladie. Jésus va la soulager et la rassurer :

C.  La guérison de la fille de la femme Cananéenne  (Matthieu 15 et Marc 7)

Jésus étant de passage en Iturée (Liban actuel) voici qu'une femme étrangère " non juive " (grecque précise Marc) lui crie :

Oui, une femme étrangère grecque a bien appelé Jésus " Fils de David " Mais comme Jésus semblait ne rien entendre, la femme éleva de plus en plus haut et se fit plus pressante ... A un tel point que les disciples très gênés qui accompagnaient le Maître lui demandèrent avec insistance :

Le Maître s'arrêta et en s'approchant d'elle fit semblant de lui mentir :

Mais la femme n'est pas décidée à lâcher sa demande, elle insiste : elle se prosterne à ses pieds et elle s'accroche :

Jésus pour un instant va encore faire semblant d'être méchant. Il sait que les juifs donnent aux païens étrangers le surnom de chiens, c'est pourquoi il va mettre à l'épreuve la malheureuse en utilisant le terme de chiens, mais en y ajoutant le mot petit pour en adoucir la portée offensante :

et ne pensant plus qu'à sa petite fille tourmentée dans son lit, elle répond :

Enfin Jésus est saisi d'admiration par le courage et la foi de cette femme, à un tel point qu'il va la féliciter pour sa grande foi et lui donner gain de cause :

Combien de femmes modernes attachées par les chaînes de l'énorme travail de la vie quotidienne attendent sous la table du Maître que des miettes tombent pour nourrir leur petite âme affamée ?...

1 Pierre ch 3 FEMMES, ayez cette parure intérieure et cachée dans le coeur qui est d'un grand prix devant Dieu. MARIS montrez à votre tour de la sagesse avec vos femmes, comme à un sexe plus faible. Honorez-les comme devant, elles aussi, hériter avec vous de la grâce de la vie éternelle.

Paul aux Ephésiens 5 v 29 Celui qui aime sa femme, s'aime lui-même. Jamais personne n'a haï sa propre chair, il la nourrit et en prend soin. Ainsi les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps.

 

5.  FEMMES d'aujourd'hui

 

Dans de nombreux pays, la femme est (encore) considérée comme la servante de l'homme. Il ne faut pas oublier que Dieu a créé l'homme et la femme égaux et complémentaire l'un de l'autre.

L'homme comme sa compagne sont nés pour s'aimer, aimer et être aimés. Ensembles : ils doivent lutter, élever leurs enfants et les protéger.

Quoiqu'il puisse arriver, Dieu par le mariage a unit la femme à l'homme pour qu'ils puissent exprimer leur amour, devenir une seule chair et apporter chacun et chacune les éléments et les qualités dont tous leurs enfants ont besoin durant leur enfance.

" Il " a rempli la Terre de toutes ces orchidées qui ont tant besoin d'amour dans leur fragilité Pour faire notre bonheur et combler notre coeur " Il " a créé ces fleurs avec toutes les couleurs :

 

  Blondes filles du Nord
  Aux longs cheveux pleins d'or
  Qui vivent aux bords des mers                    
  Où habitent les sirènes.

  Brunes biche des bois
  qu'on aperçoit parfois
  au détour d'un chemin
  quand décide le destin

  Rousses aux tempéraments
  semblables aux pur-sang,
  le feu sur votre visage
  éclate en petites taches

  Femmes à la peau bronzée,
  derrière vos formes voilées,
  vos prunelles étincellent
  comme les éclairs du ciel

  Papillons jaunes d'Orient
  qui sourient tout le temps,
  silhouettes effacées,
  aux longues nattes tressées

  Filles noires du soleil
  à la bouche rose vermeille,
  aux dents blanches éclatantes,
  aux longues boucles pendantes

Illustrations tirées du site ELLE sur Internet

  

"Il " vous a faites toutes plus belles et chacune différente. Par Vous, Il nous apprend l'amour et élève notre Esprit.

Votre seule présence nous redonne confiance, car une vie sans vous n'a vraiment plus de goût !...

Ecclés. 26 La grâce d'une épouse fait la joie de son mari et sa science est pour lui une force Le charme d'une jolie femme dans une maison bien tenue est comme le soleil levant sur les montagnes de l'Eternel

La beauté d'un visage sur un corps bien planté est comme une lumière brillant sur un lampadaire sacré De belles jambes sur de solides talons sont comme des colonnes d'or, ornées d'une base d'argent

Il y a peut-être dans ces lignes de l'Ecclésiaste une touche qui rappelle étrangement les splendeurs de l'EGYPTE  antique :

... La beauté du SOLEIL levant
... L'hommage au corps féminin
... les immenses colonnes ornées d'or pur
... et les planchers d'argent des temples...

 

6.  L'éternité et les ETOILES

 

Tout au fond du Cosmos, il est des étoiles qui lentement se meurent ! Mais avant de s'éteindre, elles s'illuminent une dernière fois dans le ciel, avec un éclat comparable à toute une galaxie réunie.

Après avoir une dernière fois concentré tous leurs feux, elles se transforment en nébuleuses gazeuses. Or, malgré que ces étoiles ont cessé d'exister depuis des centaines voir des millions d'années, leur lumière continue de voyager dans l'immense univers, pour nous faire croire encore, qu'elles sont toujours présentes.

Comme le Phénix, cet aigle royal qui se consumait et renaissait de ses cendres, les feux de la caméra font revivre les étoiles en mélangeant sur nos écrans le passé au présent comme un prémice de notre éternité...

 

50.  MARTHE et MARIE de Béthanie

 

1. Les amis de Jésus à Béthanie

 

Lorsque l'on sort de Jérusalem par la face Est du temple rénové par Hérode le Grand, on emprunte un chemin qui traverse le mont des Oliviers à l'endroit qui s'appelle Bethphagé, direction Béthanie. Il y a environ trois kilomètres (ou 15 stades) entre Jérusalem (la grande ville tumultueuse) et Béthanie ce petit havre de paix, perché en haut des collines qui dominent la vallée du Jourdain.

Cela fait longtemps que Jésus s'est " noué d'amitié " avec Lazare et ses deux soeurs : Marthe et Marie. Jean affirme même que Jésus les aimait tous les trois (ch 11 v 5)

Luc 10 v 39 Marthe avait une soeur nommée Marie. Un jour que Jésus était " invité " chez eux, Marie s'est assise aux pieds du Seigneur pour écouter ses paroles.

Marthe, qui était occupée à divers soins domestiques survint tout à coup vers le Seigneur et l'interpella sur un ton énervé :

Jésus lui répondra :

Il faut dire que lorsque Jésus débarquait à Béthanie avec tous ses disciples, après avoir parcouru à pieds les longs chemins poussiéreux de la Palestine, (le ventre souvent vide), Jésus savait que la famille de Lazare leur offrirait les meilleurs plats qu'ils avaient !

Mais tout ce monde représentait quand même beaucoup de travail à réaliser rapidement. Comme il n'est pas de coutume en ce temps qu'un homme aide aux tâches ménagères, Lazare sera épargné par Marthe, mais les reproches vont s'accumuler sur la tête de Marie, la cadette, assise à écouter des bonnes paroles, pendant que Marthe ne sait plus où donner de la tête dans sa cuisine.

Assise sur un coussin aux pieds de Jésus, Marie est en extase ! Elle ne dit rien, elle regarde le Maître et écoute le charme de sa voix qui a guéri tant de malades ! Elle entend Jésus comme dans un rêve très lointain et elle rêve : Marie est amoureuse.

Jésus le sait parfaitement et c'est pour cela qu'il la protège, mais il sait aussi, qu'il n'a pas le temps de s'arrêter en chemin. Combien de gens sont aujourd'hui comme Marthe inquiets et agités à un tel point qu'ils en arrivent à oublier l'essentiel ?

 

2.  La résurrection de Lazare à Béthanie

 

( Jean ch 11 ) Jésus venait d'échapper pour la seconde fois aux juifs qui avaient essayé de le lapider toujours pour le même motif : blasphème. Il était donc sur l'autre côté du Jourdain, près d'Enon, l'endroit où le Baptiste avait baptisé et qui sur ne rive était sous la juridiction d' Antipas et sur l'autre rive sous la juridiction du Tétrarque Philippe...

Soudain la nouvelle qu'il attendait lui parvint : Lazare était .. très malade !

Pour ne pas affoler les disciples, Jésus dira : Lazare dort ! Mais Lazare mourut et fut mis au sépulcre par sa famille.

Quatre jours après sa mort, Jésus arriva enfin à Béthanie. Marie était encore sous l'effet du choc de la disparition brutale de son frère et elle ne sortait plus de la maison, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi Jésus (leur ami) qui avait guéri tant de monde inconnu, n'était pas accouru dès le premier appel au secours de la famille de Béthanie !

C'est donc une Marthe en grand deuil, le visage tiré, les yeux pleins de larmes qui vient au devant du Maître et lui dit :

Après un moment d'hésitation, elle se ressaisit et dit en pensant au salut de l'âme de son frère :

Jésus lui dit :

Elevant la voix Jésus lui dit :

Et ayant ainsi parlé elle appela secrètement Marie sa soeur et dit :

Lorsque Marie aperçut Jésus qui se dirigeait vers leur maison, elle tomba à ses pieds et dans un flot de larmes, elle lui fit le même reproche que sa soeur Marthe : " ah ! si tu avais été là !... "

Jean insiste beaucoup sur les inquiétudes des disciples qui lui avaient fait remarquer que les juifs cherchaient à le faire mourir, malgré cela Jésus était revenu à Béthanie. En ce moment Jésus ne voyait plus la foule venue pour le voir, ni les juifs qui en voulaient à sa vie, seul comptait pour lui l'immense chagrin de Marie, cette jeune femme qui l'aimait au fond de son coeur et qui lui reprochait de l'avoir abandonné au moment où ELLE aurait eu tant besoin de sa présence.

Jean écrit : le coeur du Maître déborda et son esprit se mit à frémir et de grosses larmes coulèrent sur les joues du Maître, qui se mit à pleurer ainsi que tous les juifs qui accompagnaient Marie.

Pourtant les juifs se méprirent lorsqu'ils crurent que Jésus pleurait à cause de cette mort cruelle et que lui, le faiseur de miracles n'avait pu éviter, NON, le Maître savait fort bien à l'avance TOUT ce qui allait se passer et pourquoi il avait attendu QUATRE jours pour venir ! C'était tout simplement pour que ce MIRACLE qu'il allait faire soit encore plus évident. Alors Si Jésus pleurait, c'était uniquement parce que Marthe et Marie avaient touché le coeur du Maître dans sa partie la plus sensible.

Il fallait maintenant que tous voient ce dont il est capable et que personne n'aurait cru possible : ressusciter un mort enseveli depuis quatre jours sous le soleil de plomb de la Judée.

Combien de fois avons nous pensé au coeur de l'épreuve " mais où est donc Dieu ? S'il serait là, tout cela ne serait pas arrivé ! " Mais Dieu a d'autres plans que nous ne comprenons qu'avec le temps...

Et s'arrêtant devant la lourde pierre tombale du caveau familial, il donna l'ordre de l'enlever, puis levant les yeux au ciel :

il ajouta cet ordre en direction du tombeau ouvert :

Et on ne sait pas comment, tout à coup la silhouette du mort se tint debout devant l'entrée du sépulcre avec les pieds et les mains liés et le visage recouvert d'un linge.

La réalité dépassait la fiction de toutes les histoires qu'on imaginait à cette époque... La foule était transie de crainte et il fallut attendre un bon moment avant que quelqu'un exécute le deuxième ordre du Seigneur :

Marie s'était arrêtée de pleurer. Elle croyait rêver, elle sentait qu'un miracle venait de reconstituer ce vase brisé. Qu'elle venait de retrouver ce qu'elle croyait à jamais : perdu ! Un cauchemar s'éloignait, elle venait tout juste de se réveiller, comme son frère Lazare ...

Avec toute cette stupeur et toute cette joie autour du mort ressuscité, personne ne s'aperçut que Jésus et ses quelques disciples présents, venaient de s'effacer sans rien dire, sans même attendre un merci.

Ce soir on parla beaucoup dans ce village de Béthanie, Lazare, Marthe et Marie eurent beaucoup de mal à s'endormir ... Mais Marie était trop heureuse d'avoir retrouvé son frère et sans cesse elle pensait à son bienfaiteur.

Elle cherchait le moyen de montrer au Maître sa gratitude. Lui qu'elle n'osait même pas embrasser sur la joue, ou se blottir contre son épaule. Pourtant en cherchant bien, elle se rappela soudain une histoire qu'avaient conté les disciples : il s'agissait d'une pauvre femme qui pour remercier le Maître d'un grand bienfait, lui avait publiquement arrosé les pieds de parfum et les avait couverts de baisers.

Au petit matin, elle s'en alla à Jérusalem pour acheter un parfum très rare et de grande valeur.

 

3.  L'hommage de Marie de Béthanie au Seigneur

 

(Jean 12) C'est donc six jours avant la Pâque juive (trois jours avant sa mort) que Jésus se rend une dernière fois à Béthanie chez Lazare.

Devinez la joie de Lazare et de ses soeurs lorsque Jésus franchit le pas de leur porte ? On lui baisa les mains et après mille remerciements, Lazare sortit du cellier son meilleur vin de fête. Marthe chantait à nouveau dans sa cuisine, et aujourd'hui elle voulait absolument se surpasser (toute seule) dans l'espoir de lui faire plaisir.

Lazare resplendissant de santé comme un nouveau-né, écoutait attentivement les paroles du Maître qui s'était assis à côté de lui à la grande table. Après que le Maître eut bénit les pains et rendu grâces au Père Eternel, on partagea le repas en commun.

Soudain vers la fin du repas apparut Marie dans sa plus belle robe, ses longs cheveux noirs étaient dénoués et ELLE portait dans ses mains une livre d'un parfum du plus grand prix. ELLE s'approcha du Maître et dans le silence le plus complet de toute l'assistance, ELLE couvrit ses pieds d'une livre d'un nard très pur qui embauma toute la maison.

ELLE posa ses lèvres sur les pieds du Maître et les caressa du bout de ses doigts, puis ELLE les essuya avec ses magnifiques cheveux pleins de douceur. Sans comprendre le geste de gratitude de cette femme, Judas Iscariote s'indigna de ce gaspillage en lançant à ses voisins :

Jean ne put s'empêcher d'ajouter que d'habitude Judas ne s' intéressait pas aux pauvres, mais plutôt à la bourse commune dont il avait la charge et détournait le contenu. D'ailleurs dans deux jours il allait vendre son Maître pour un dixième du coût de ce parfum !

Aussitôt Jésus prit sa défense et dit:

Trois jours plus tard, à la même heure, le corps du Maître gisera inanimé et transpercé en haut d'une croix sur la colline du crâne, le Golgotha, à trois km à peine de Béthanie.

Marie de Béthanie ne le sait pas encore. Pour l'heure, enivrée de parfum, elle est heureuse tout près de ce Jésus qui est venu leur rendre un dernier hommage et les remercier pour tous les moments de bonheur passés à Béthanie.

Marie sera inconsolable lorsqu'elle apprendra tout ce qu'ils lui ont fait. Mais lorsqu'il sera ressuscité, elle se rappellera ces paroles :

1 Pierre 2 v 11 - Biens aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la Terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme

1 Pierre 1 v 24 Toute chair est comme l'herbe. Toute gloire est comme la fleur des champs ; car l'herbe est faite pour sécher et la fleur pour faner.


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